Un atelier national d’élaboration du cadre de référence d’évaluation de certification professionnelle organisé hier à Yaoundé à cet effet.
Le Cameroun pays en développement a besoin, pour atteindre son émergence, d’un capital humain capable de transformer ses ressources en richesses exploitables. Mais dans les faits, les hommes et femmes qui constituent la nation disposent davantage de compétences théoriques et pratiques ne correspondant pas toujours aux exigences de l’heure. De sources crédibles au ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle (Minefop), le modèle traditionnel qui perdure en quasi-monopole de l’Etat au travers de plusieurs départements ministériels en matière d’évaluation et de certification des compétences et des qualifications professionnelles, suscite de nombreuses interrogations non seulement par l’approche mais aussi par les principes de co-responsabilité des acteurs-clés du marché du travail, de portabilité des titres, certificats et diplômes.
Pour y remédier, il est conseillé aux pays engagés dans la refondation de leur système de formation professionnelle, la mise en place d’une formation de validation mutuelle à travers une commission qui rassemble l’ensemble des partenaires du marché de formation. C’est l’esprit du projet de Cadre national d’évaluation et de certification professionnelles dont l’atelier national s’est tenu hier à Yaoundé.
D’après le ministre, Issa Tchiroma Bakari il s’agit concrètement pour le gouvernement de construire une société qui privilégie le capital humain. « Pendant longtemps, nous avons fait des approximations, mais l’émergence du Cameroun passera par le développement des compétences, d’où ces assises », a-t-il indiqué. Au terme de cet atelier, « il s’agira de formuler un discours nouveau centré sur le chercheur d’emploi et le travailleur et de ce fait, définir une approche commune d’évaluation et de certification des compétences et des certifications professionnelles », a expliqué Jean Njoya, responsable ingénierie de formation au Projet d’appui au développement du secondaire et des compétences pour la croissance et l’emploi.
Michèle FOGANG